Portraits d’artistes
4 juillet 2020C’est grâce à une commande que j’ai effectué mon premier voyage dans le Svalbard, il y a trois ans. Je connaissais à peine son nom et j’aurais certainement eu du mal à placer cet archipel sur la carte, à mi-chemin entre le cap Nord et le pôle Nord.
Il a été découvert en juillet 1596 par l’explorateur hollandais William Barents qui recherchait une route du nord pour la Chine. Il pensait que ces îles appartenaient au Groenland et les baptisa Spitsbergen (les montagnes à la pointe aiguisée). Leur nom est Svalbard (la côte froide) depuis 1920, quand l’endroit est passé sous la souveraineté de la Norvège.
Voyager dans d’autres continents est évidemment dépaysant. Mais se retrouver à Svalbard, c’est changer d’univers. On y perd rapidement toute notion de lieu et de temps. Il fait continuellement jour pendant six mois de l’année et la nuit est totale pendant quatre mois.
La lumière est certainement ce qui fait l’identité de Svalbard. Elle peut briller et éclairer avec une extrême netteté, mais très vite, elle peut devenir diffuse, douce, indécise, sombre. Elle joue avec ces paysages monochromes, et offre une palette de couleurs restreinte, mais si riche.
D’une photographie à l’autre, la lumière change et accentue l’impression que tout est toujours à recommencer. C’est un appel aussi. Je suis retourné à cinq reprises au Svalbard.
J’ai rencontré différentes communautés, comme à Barenstburg, village minier Russe existant depuis 1932, le dernier en Arctique. A son apogée plus de 1500 habitants y vivaient. Depuis, une certaine mélancolie s’est emparée du village, et lors de mon passage, ils n’étaient plus que 600. Cet été, faute de charbon à extraire, le nombre d’habitants était encore divisé par deux. La seule école a été fermée. Barenstburg vit ses derniers jours.
Ny-Alesund fut ma nouvelle destination. Ancien village minier, trente scientifiques en hiver et jusqu’à cent en été y vivent désormais. Ils sont tous là pour calculer, mesurer les changements climatiques et atmosphériques, étudier la faune, la flore et la vie marine. Les résultats ne sont pas toujours bons…
A l’image de Barenstburg, Svalbard vit peut être ses derniers jours. Ces terres si dures et si fragiles à la fois, sont victimes du réchauffement climatique: elles changent inexorablement. L’essayiste américaine Gretel Ehrlich les appelle “The Vanishing Landscapes”, les paysages qui disparaissent.
Il a été découvert en juillet 1596 par l’explorateur hollandais William Barents qui recherchait une route du nord pour la Chine. Il pensait que ces îles appartenaient au Groenland et les baptisa Spitsbergen (les montagnes à la pointe aiguisée). Leur nom est Svalbard (la côte froide) depuis 1920, quand l’endroit est passé sous la souveraineté de la Norvège.
Voyager dans d’autres continents est évidemment dépaysant. Mais se retrouver à Svalbard, c’est changer d’univers. On y perd rapidement toute notion de lieu et de temps. Il fait continuellement jour pendant six mois de l’année et la nuit est totale pendant quatre mois.
La lumière est certainement ce qui fait l’identité de Svalbard. Elle peut briller et éclairer avec une extrême netteté, mais très vite, elle peut devenir diffuse, douce, indécise, sombre. Elle joue avec ces paysages monochromes, et offre une palette de couleurs restreinte, mais si riche.
D’une photographie à l’autre, la lumière change et accentue l’impression que tout est toujours à recommencer. C’est un appel aussi. Je suis retourné à cinq reprises au Svalbard.
J’ai rencontré différentes communautés, comme à Barenstburg, village minier Russe existant depuis 1932, le dernier en Arctique. A son apogée plus de 1500 habitants y vivaient. Depuis, une certaine mélancolie s’est emparée du village, et lors de mon passage, ils n’étaient plus que 600. Cet été, faute de charbon à extraire, le nombre d’habitants était encore divisé par deux. La seule école a été fermée. Barenstburg vit ses derniers jours.
Ny-Alesund fut ma nouvelle destination. Ancien village minier, trente scientifiques en hiver et jusqu’à cent en été y vivent désormais. Ils sont tous là pour calculer, mesurer les changements climatiques et atmosphériques, étudier la faune, la flore et la vie marine. Les résultats ne sont pas toujours bons…
A l’image de Barenstburg, Svalbard vit peut être ses derniers jours. Ces terres si dures et si fragiles à la fois, sont victimes du réchauffement climatique: elles changent inexorablement. L’essayiste américaine Gretel Ehrlich les appelle “The Vanishing Landscapes”, les paysages qui disparaissent.