Still life
4 juillet 2020Le lièvre, la tulipe, le héron, la sauge et l’églantier vous invitent à table, autour d’une fable. Laissez-vous conter la tubéreuse cannibale et le saule amoureux. Fruit défendu, vanité et renard jaloux, les fables de Nicolas Wilmouth vont, capturer des rêves de singe, des navires hollandais, des dentelles de grand-mères.
Des Dadaïstes à La Fontaine en passant par Desnos, la série «Fables» est un conte photographique,à la manière d’un haïku. Les objets étranges, les fleurs extatiques et les animaux olympiens, comme les mises en scène oniriques de cette série nous interrogent sinon sur notre existence, du moins sur notre capacité d’émerveillement et notre propension à l’abandon
La référence aux arts et techniques anciennes est présente à travers l’emploi de plaques de verres albuminées (travaillées par mes soins), et de scènes de table, rappelant les natures mortes hollandaises : point de vue, mises en scène, symbolique des objets... Mais l’emploi d’un fond blanc et la texture des images amène une modernité, une rupture avec la peinture du XVIIe.
Les XIXe et XXe siècles sont également présents, en particulier dans les anciennes techniques d’impressions photographiques : daguerréotype, ferrotypes, collodions... L’intervention sur l’image et les effets créés par les textures albuminées peuvent évoquer les Pictorialistes, mais ils sont ici matinés d’anachronismes et d’hétéroclismes, le propos restant tout de même de raconter une histoire, un conte, une fable.
La réalisation et l’utilisation de ces plaques albuminées est aussi source d’expérimentations picturales, et de recherches plastiques, renforçant ainsi le lien entre techniques anciennes et nouvelles. Le hasard des multiples réactions chimiques est retravaillé par la numérisation et les logiciels de retouches, permettant de modeler au mieux le rendu des matières et l’effet souhaité.
Quant au Dadaïsme, on le retrouve dans l’emploi d’objets étranges et incongrus, l’absurdité de certains scénarios. La poésie est aussi très présente dans la narration, invitant le spectateur à broder son propre conte à partir de ces tableaux photographiques.
Des Dadaïstes à La Fontaine en passant par Desnos, la série «Fables» est un conte photographique,à la manière d’un haïku. Les objets étranges, les fleurs extatiques et les animaux olympiens, comme les mises en scène oniriques de cette série nous interrogent sinon sur notre existence, du moins sur notre capacité d’émerveillement et notre propension à l’abandon
La référence aux arts et techniques anciennes est présente à travers l’emploi de plaques de verres albuminées (travaillées par mes soins), et de scènes de table, rappelant les natures mortes hollandaises : point de vue, mises en scène, symbolique des objets... Mais l’emploi d’un fond blanc et la texture des images amène une modernité, une rupture avec la peinture du XVIIe.
Les XIXe et XXe siècles sont également présents, en particulier dans les anciennes techniques d’impressions photographiques : daguerréotype, ferrotypes, collodions... L’intervention sur l’image et les effets créés par les textures albuminées peuvent évoquer les Pictorialistes, mais ils sont ici matinés d’anachronismes et d’hétéroclismes, le propos restant tout de même de raconter une histoire, un conte, une fable.
La réalisation et l’utilisation de ces plaques albuminées est aussi source d’expérimentations picturales, et de recherches plastiques, renforçant ainsi le lien entre techniques anciennes et nouvelles. Le hasard des multiples réactions chimiques est retravaillé par la numérisation et les logiciels de retouches, permettant de modeler au mieux le rendu des matières et l’effet souhaité.
Quant au Dadaïsme, on le retrouve dans l’emploi d’objets étranges et incongrus, l’absurdité de certains scénarios. La poésie est aussi très présente dans la narration, invitant le spectateur à broder son propre conte à partir de ces tableaux photographiques.